Découvrir le Brusc Antique
L’IMPLANTATION DES GRECS EN PROVENCE ANTIQUE
Vers 600 av J.C. Des grecs de Phocée découvrent les côtes provençales… Leurs traces se retrouvent à la pointe du Mouret près du Brusc ainsi qu’à Marseille (Massalia). Aristote au IV°siècle raconte comment le roi des ligures ségobriges aurait donné au phocéen Euxis le site de Marseille après que sa fille l’ait choisi comme époux.
En 546 av J.C. Phocée est vaincue et dévastée par les Perses et de nombreux phocéens migrent vers Massalia…Qui devient une véritable cité et qui vit de ses échanges commerciaux avec les celto-ligures de l’arrière pays ainsi qu’avec le reste de la Gaule via l’axe rhodanien.
Parmi les comptoirs maritimes dépendant de Marseille, Tauroeis, sur le site actuel du port du Brusc, créé probablement fin IV° siècle (Un premier port a été d’abord créé aux Embiez ).


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LA CITADELLE ANTIQUE DE TAUROEIS
La citadelle antique , fondée par les grecs de Massalia, occupait le quartier situé au nord-est du port actuel.
Elle était entourée d’un rempart dont les massifs blocs de pierre étaient encore visibles au XVIII° comme l’atteste Jean Denans. Blocs réutilisés ensuite pour la construction d’une madrague puis probablement de la jetée actuelle.
Des fouilles archéologiques ont été opérées sur le site de la citadelle à la fin du XIX° siècle (Par Louis Fiessenger) et le site a été particulièrement analysé en 1934 par l’historien E. H. Duprat..
Les fouilles se sont poursuivies jusque dans les années 1980, mettant à jour monnaies et céramiques massaliottes. Cependant les destructions de la deuxième guerre mondiale et l’urbanisation ont effacé toute trace visible de l’habitat antique.
En revanche l’aqueduc souterrain qui alimentait la cité et son port avec l’eau provenant des sources du massif du cap Sicié a été repéré et étudié lors d’investigations souterraines successives.

UN AQUEDUC SOUTERRAIN ALIMENTAIT TAUROEIS
Creusé dans le schiste il récupérait les eaux d’un ruisseau dans un vallon situé à l’est du site. Il était recouvert de dalles de calcaires (1m x 0,60m x 0,60m) et recueillait aussi les eaux de ruissellement de la citadelle par les interstices des dalles .Une rigole de récupération des boues était creusée dans le schiste .La hauteur de l’aqueduc était de 1,80m, et sa largeur variait de 0,40m à 0,80m selon le professeur F.BENOIT qui y descendit et découvrit un regard .En fin de parcours ,l’aqueduc semble se diviser en deux parties, une allant alimenter la citadelle, l’autre acheminait Les eaux vers une aiguade (,bassin en pierre) située près du rivage qui permettait de ravitailler les navires en eau douce. Le module des pierres taillées de l’aqueduc suggère une commune construction avec I’ enceinte du comptoir .Les tessons de céramiques qui furent recueillis dans l’aqueduc indiquent que les eaux coulaient encore au Ve siècle après Jésus-Christ./

TAUROEIS DEVINT TAUROENTUM/

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Tauroeis devient Taurentuum après la victoire de Jules César sur Marseille (49 av J.C.) alors alliée de son rival Pompée :
Durant la guerre civile qui oppose Jules César et Pompée, Massalia soutient Pompée …Jules César fait le siège de Massalia tandis que ses navires attaquent la flotte marseillaise devant Tauroeïs…Grâce aux galères données par Arles, les partisans de César l’emportent et Massalia est vaincue.
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Les romains occupent alors la citadelle et son port ainsi que le littoral et son arrière pays qu’ils mettent en valeur en drainant les plaines et en implantant de nombreuses villae agricoles selon un cadastre dont il subsistent encore des traces.